samedi 23 janvier 2016

La Séance - 1


*La Cerise tombe de son arbre dans une pluie de mots, roule sur quelques mètres, s'arrête dans un rayon de soleil.* Coucou ici !
Je sais qu'on a pas été très présentes ces derniers temps, car pour ma part j'avance à pas de fourmis dans mes lectures (je pense que Diana Gabaldon va pouvoir m'accompagner encore un bon moment ^^) et la Chouette a été pas mal accaparée par son propre bout de web et ses nombreux projets !
Ceci-dit, ce n'est pas pour autant que l'on boude la culture ! C'est pourquoi j'ai eu l'idée d'organiser ce petit rendez-vous sans prétention, "La Séance", pour venir discuter avec vous des derniers films et séries visionnés. Des avis courts par la Cerise, comme des bande-annonces pour vous ouvrir l'appétit avant le film en lui-même servit par la chouette en une critique plus longue et détaillée ( avec parfois du spoil assumé )
Au programme cette semaine, Star Wars VII, Mad Max et Far from the Madding Crowd et The Green Inferno !


Loin de la Foule Déchainée, adapté du chef d'oeuvre de Thomas Hardy.
Synopsis : Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy.

J'avais étudié l'oeuvre de Thomas Hardy dans sa langue originale et je l'avais déjà beaucoup apprécié à l'époque. Ayant également adoré Carey Mulligan dans The Great Gatsby et Never Let me Go, j'étais très curieuse de découvrir ce qu'allais donner cette adaptation.
Si le film n'est bien sûr pas parfait, je dois dire que je n'ai pas été déçue : j'ai passé un très bon moment, et je pense qu'il rend bien justice au moins à une partie de l'oeuvre d'Hardy. L'image, notamment les paysages de campagne et la lumière, est absolument sublime est fait écho au style très travaillé de l'auteur. L'intrigue est bien respectée, même si certains éléments sont parfois gommés. On pourrait peut-être reprocher au film d'avoir légèrement mis de côté les enjeux sociaux au profit de la romance. De même, Carey Mulligan a réussi à rendre Bathsheba très attachante, ce qui est loin d'être gagné dans le roman !
Pour conclure, Loin de la Foule Déchainée est un très beau film, qui ne trahit pas le roman, mais lui sert plutôt d'introduction : maintenant que l'on a un visage pour chaque personnage, il ne sera que plus aisé de se plonger dans le livre et de le redécouvrir avec ses mille détails !



Star Wars VII, le réveil de la force
Synopsis : Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga "Star Wars", 30 ans après les événements du "Retour du Jedi".

Voilà qui en dit déjà long sur le film lui-même ^^
Au début, je n'avais pas prévu de donner publiquement mon avis sur le dernier Star Wars. J'avais l'impression que cela équivaudrait à se jeter dans une sorte d'arène pleine de Geek et de puristes plus ou moins féroces, dans laquelle je ne me sentais pas vraiment légitime. Finalement je me lance, parce que mettre mes idées par écrit me permet aussi de les clarifier, et de les affirmer.
Oui, j'ai passé un très bon moment en allant voir Star Wars. Non, je ne me suis pas endormie, je n'ai pas trouvé de longueurs, et je crois même que je n'ai pas levé les yeux au ciel une seule fois face aux nouveaux héros. J'ai même été agréablement surprise, et si je comprends pourquoi certains peuvent agacer, je pense que c'est voulu et que ça remplit plutôt bien son rôle (Même Joffrey Baratheon peut avoir du succès, à sa manière…)
Si le film reprend clairement les grosses ficelles de la franchise à savoir, entre autre, un contexte de guerre sans plus de justificatif que celui de la lutte du bien contre le mal et vice-versa (j'ai presque envie de dire, arrivé à ce stade, comment faire sans sans dénaturer toute l'oeuvre?) il a su introduire les nouveaux personnages chargés de prendre la relève et à les rendre digne d'intérêt.
De même, des questions sont posées pour les prochains films, le suspens est installé, il y a plus qu'à rouler!
Le seul bémol que je verrais concerne les personnages de la trilogie originale. Je pense qu'un certain évènement du film démontre clairement qu'ils n'étaient là que pour assurer le fan-service et satisfaire les amateurs de mélo.
En résumé, malgré un ton très mélancolique des premiers films, cet épisode est bien rythmé, les nouveaux personnages sont attachants (coup de coeur perso pour Maz Kanata) et le tout est assez prometteur pour la suite.


Mad Max Fury Road
Synopsis : Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d'un véhicule militaire piloté par l'Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s'est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…

Tout d'abord je dois avouer que je n'ai jamais vu les précédents opus. Peut-être est-ce cela qui m'a empêché d'apprécier ce film autant que d'autres. Ou peut-être que ce n'est tout simplement pas mon genre de film…
Mad Max Fury Road est visuellement très réussi, personne ne pourra nier cela : il a une identité forte de ce point de vue là, on en prend plein les yeux, on en ferait bien des posters, ça fourmille d'idée de cosplay, bref c'est beau, c'est coloré, c'est même un peu bariolé!
En dehors de cela, que reste-t-il? Un rythme à couper le souffle, alternant course poursuite et grognements de Tom Hardy, parfois les deux en même temps. Le personnage de Mad Max n'est développé à aucun moment alors qu'il donne son titre au film, et même son pendant féminin n'est qu'à peine effleuré, tout ça pour un scénario qui tourne en rond.
En résumé : Cerise pas conquise ! J'aurais aimé des personnages pour lesquels on peu avoir un peu d'empathie, donc qui soient plus développés, lancés dans une quête pour laquelle on se sent investis, donc qui a du sens.



* La chouette arrive dans un grand bruissement d'ailes et se pose sur sa branche préférée *
Me voilà ici pour vous raconter une de mes nombreuses séance films, autant vous dire que j'avais un choix à faire, vous parler d'un film comique, d'un film d'angoisse, d'un policier, d'un fantastique .... Bref, il se trouve que j'ai eu envie de parler de ce que je connais le moins, c'est à dire le genre "Horreur". Par le plus grand des hasards un soir je me suis retrouvée à regarder le film The Green Inferno. Comment se fait-il que je regarde un film d’horreur à l’aspect gore , et interdit au moins de 16 ans ? Moi qui flippe devant n'importe quel film un chouilla inquiétant, même ceux visant un public “jeune” me terrorise, je me suis retrouvée là sous ma couette, tremblante au début, riant à la fin.

Le pitch est plutôt simple : c’est un groupe d’activistes qui prépare un plan d’action pour empêcher une quelconque société de construction à continuer de dévaster la forêt Amazonnienne. La déforestation, parmi d’autres causes, semble être celle qui poussent un groupe d’une quinzaine d’étudiants universitaires à prendre le large pendant trois jours pour aller sauver des populations primitives menacées par notre société et ses projets.

On est d’accord jusque là rien de fou au Pérou ( j’adore cette expression ! ) des jeunes qui partent avec des caméras, des espoirs, un plan et de bonnes intentions. Nous suivons une jeune fille dont le père travaille comme avocat aux Nations Unies, évidemment il croit qu’elle part dans le cadre d’un voyage scolaire. Ce qui l’a décidé à partir ? A suivre une bande de jeunes bobos qu’elle ne connaissait que depuis deux jours à peine ? Un reportage en classe sur l’excision des femmes dans les tribus africaines. Ce sera son cheval de bataille. Elle si elle part, c’est pour défendre le droit des femmes, le point haut, Ouaiiis !
Mais non. En fait non. Le film est à la fois réussi et raté selon l’angle de vue. Raté s’ils pensaient nous faire peur avec ça, réussi s’il pensait nous faire sourire. Pour un film gore c’est intéressant de vouloir faire sourire… On se retrouve devant un public strange à mon avis, mais enfin, il faut de tout pour faire un monde je dis pas le contraire, juste si l’histoire pouvait servir le film, ce serait un plus quoi. Visuellement ça rend sympa.

Les jeunes se retrouvent à suivre leur plan, tout roule nickel, un petit pépin se coince d’un coup entre les dents de notre héroïne qui n’avait vraiment rien vu venir. ( vraiment ? ) Les jeunes reprennent l’avion pour rentrer chez eux croyant avoir oeuvré pour le bien de l’humanité, sauvegardant quelques arbres de plus et offert un sursis aux populations indigènes qui vivaient autour. Et là, c’est le crash. Ils se font alors attaqués par ces mêmes populations qu’ils souhaitaient aider, les quelques survivants au crash sont ramenés sur des barques au village et des centaines d’amazones peinturlurés de rouge les accueillent d’une façon un peu extrême. Ils sont parqués dans une cage en bois après un premier rapide examen. Le plus gros d’entre eux, c’est dommage on l’aimait bien, en plus c’était le seul noir de l’équipe, donc de toute façon on s’en doutait, est choisi. Au début on pense que peut-être il est celui qui leur ressemble le plus et a une chance d’intégrer le peuple, mais en fait non, c’est simplement qu’il a plus à offrir que les autres. Et aller que ça tranche, ça coupe, à la hache, au coutelas, et vas-y qu’on décortique les morceaux. On enfourne les quelques membres dans le four en attendant la cuisson à point, pour patienter on bouffe les globes oculaires, la langue et les couilles à l’apéro.

Bref, le film part à vau-l’eau, et en règle général j’abandonne le visionnage à ce stade, seulement là, un truc insidieux m’a poussé à continuer. Non seulement ça ne me faisait pas peur, mais en plus ça me faisait rire, rire aux éclats quoi ! Moi ! Devant un film sur le cannibalisme ! Rire aux éclats ! Non je vous jure, on aura tout vu … Bref, en fait le film malgré un manque profond d’intelligence et de leviers pour installer une quelconque tension, est vraiment rigolo, gorgés de scènes à mourir de rire tant c’est inattendu et rare, à mon goût. Notamment alors qu’une des jeunes parquée - vegan- se rend compte que “ les morceaux de poulet” qu’elle vient de se forcer à avaler sont des morceaux de sa copine que tout le monde croyait évadée elle brise le pot de terre cuite et se tranche la gorge ( oui j’ai trouvé ça rigolo - elle est végan à la base, et elle a mangé sa copine, le ressort comique est là je suis désolée ! ). Avant que les indigènes ne se rendent compte qu’elle est morte l’un des activistes tente une manoeuvre et glisse son pochon d’herbe au fond du gosier de la morte. Alors qu’ils l’ont mise au four du village, la fumée drogue les villageois et la marijuana les achève lorsqu’il l’a mange. Les survivants y voient une ouverture et l’un d’eux tente une évasion. Évidemment sa tentative va foirer et les indigènes vont lui sauter dessus pour le manger tout cru, vivant, sinon c’est pas rigolo, et donc dans une scène légèrement gore où nous imaginons le gars se faire démembrer et croquer par des amazones complètement déchirés, on voit un enfant de sept ou huit ans, passant entre les jambes des adultes, et en ressortir en rigolant, tenant une jambe ( qui fait une fois et demi sa taille ) contre son torse comme si c’était son trésor. Et il coure loin du tumulte en faisant des “hihihihi” pour pouvoir manger sa jambe tout seul comme si c’était des grignotes de poulet à la mexicaine. Non mais HO ! Bref, je ne vous dirais pas comment ça finit, de toute façon, je doute que vous le regardiez un jour. C’est à la fois triste et marrant. Au final je crois que j’ai bien aimé, malgré un évident manque de profondeur.

A la semaine prochaine, pour de nouvelles séances :D

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