dimanche 30 juin 2013

L'acrophobe - Jean-Luc Cadenel

Titre original : L'acrophobe
Édition :Tensing
Parution originale : 2012
Genre : Contemporain
4ème de couverture : Frédéric est acrophobe. L’acrophobie est la peur extrême des lieux élevés. Certaines personnes paniquent à l’idée d’être plongées dans le noir, d’autres de parler en public, d’autres de se retrouver treize à table… lui, c’est la hauteur, et son corollaire : le vide, qui le terrorisent.
Il aurait très bien pu s’en accommoder, continuer à vivre loin de toute élévation perfide, poursuivre ses longs footings dans les plates et rassurantes forêts… mais la providence et le hasard des rencontres en décideront autrement.
Après avoir croisé le chemin d’un curieux thérapeute, d’une créature angélique et d’un guide peu scrupuleux, il va considérer l’avenir autrement.
Contre toute attente, pour poursuivre sa quête, conjurer le destin, mettre un terme à des années d’évitement, il va se rendre en haute montagne, territoire d’altitude pourtant hérissé de reliefs escarpés et menaçants.
Tout là-haut, se trouve la réponse…
« Mieux vaut affronter ses vieux démons que perpétuellement les fuir. Il faut les combattre et, si possible, les terrasser. Ils ne doivent plus dicter leur loi. »
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Editions Tensing pour ce Partenariat!

Non, ce livre n'a pas pour but de vous expliquer en long, en large et en travers comment vaincre votre peur du vide. Ce n'est pas un roman initiatique, où les épreuves s'enchaînent, relevées par le héros avec brio, et où celui est un nouvel homme à la fin du récit.
C'est un livre déroutant. Déroutant de part le style : raconté du point de vue interne de Frédéric presque tout du long, mais à la troisième personne du singulier, on a l'impression d'un certain détachement très déstabilisant, qui qualifiera la voix narrative jusqu'à la fin.
Déroutant de part l'histoire et le rythme également : si les trois premiers chapitres, très courts, présentent de toute évidence les personnages principaux en les plaçant en situation, on a un peu de mal, par la suite, à voir où l'auteur veut nous emmener.
La lecture est toutefois très fluide, et les expériences de l'altitude décrites par le fin connaisseur qu'est l'auteur sont très agréables à découvrir.
Arrivé au milieu de l'ouvrage, vous vous rendrez compte que votre Frédérique, qui vous auras peut-être paru irritant (Naïf, acrophobe, aquaphobe, à tendance dépressives, migraineux et timide) a finalement surmonté sa peur. Que reste-t-il alors à lire?
Si en effet l'histoire peut paraitre être celle d'une quête, d'un accomplissement de soi, on se rend compte au fur et à mesure qu'il y a plus que cela, et le mystère se crée imperceptiblement, autour d'allusions et de non dit très subtiles. On continue donc à lire, pas tant pour découvrir la clé de ce mystère, mais pour le voyage. On se laisse porter par les pages jusqu'au sommet. Le sommet de la montagne? Ou le sommet du livre. Cette fin, qui vous laissera pantelant, un peu dans le même état que si vous veniez de faire votre première ascension.

1 commentaire:

  1. Oh très jolie chronique, ce livre m'intrigue beaucoup, je pense l'ajouter à ma Wish pour découvrir de quoi il en retourne !

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